Voiture de société pour indépendant : Que faut-il choisir ?
Voitures de société pour freelances : tout ce que vous devez savoir
Les voitures de société représentent une option intéressante pour les free-lances et travailleurs indépendants qui souhaitent investir, offrant à la fois des avantages pratiques et fiscaux. Cependant, il est crucial de bien comprendre les critères et conditions pour en bénéficier, ainsi que les implications comptables et fiscales. Cet article vous guide à travers tout ce que vous devez savoir sur les voitures de société en tant que freelance, et compare cette option avec le remboursement des indemnités kilométriques. Que vous soyez déjà indépendant ou que vous envisagiez de le devenir, découvrez comment optimiser votre gestion de véhicule pour en tirer le meilleur parti.
Une voiture de société est un véhicule appartenant à une entreprise et mis à disposition de ses salariés ou dirigeant. Elle est destinée à une utilisation exclusivement professionnelle, à l'exception de la voiture de fonction qui peut être utilisée également à des fins privées.
Son utilisation est strictement encadrée par la législation fiscale. Si l'utilisation n'est qu'à des fins professionnelle, son utilisation n'est autorisée que pendant les heures de travail et pour des déplacements liés à l'activité de l'entreprise, comme les rendez-vous clients.
Achat, location ou leasing pour sa voiture professionnelle ?
Lorsqu'il s'agit de se procurer une voiture pour des besoins professionnels, il existe trois options principales : l'achat, la location et le leasing. Chacune de ces options a ses propres avantages et inconvénients, et le choix dépendra largement de vos besoins spécifiques et de votre situation financière.
L'achat implique de payer l'intégralité du prix de la voiture à l'avance, ce qui peut être une dépense importante. L'achat peut se faire via un prêt bancaire ou un crédit-bail si vous ne disposez pas des fonds mais cela augmente temporairement l'endettement de la société. Cependant, vous devenez immédiatement propriétaire du véhicule, ce qui vous donne une plus grande liberté d'utilisation et la possibilité de le revendre plus tard.
La location, quant à elle, est une option plus flexible qui nécessite moins d'investissement initial. Avec un contrat de location, vous payez un loyer mensuel pour l'utilisation du véhicule, mais vous n'en êtes pas le propriétaire. Cela peut être particulièrement intéressant si vous avez besoin de changer régulièrement de véhicule pour maintenir une image professionnelle actuelle.
Enfin, le leasing (ou Location avec Option d'Achat - LOA), est une formule qui combine les avantages de l'achat et de la location. Vous louez le véhicule pendant une période définie, avec la possibilité de l'acheter à la fin du contrat. Cette option peut être intéressante si vous souhaitez tester un modèle de voiture avant de vous engager à l'acheter.
Quel type de véhicule pour sa société ?
Le choix du type de véhicule pour la société dépendra de plusieurs facteurs clés.
Premièrement, la nature de votre activité. Si vous devez transporter des marchandises ou du matériel, un véhicule utilitaire sera plus adapté. Si vos déplacements sont principalement pour des rendez-vous clients, une voiture de tourisme conviendra mieux.
Ensuite, pensez à la représentativité de l’entreprise. Le véhicule doit être élégant sans être ostentatoire.
Enfin, prenez en compte les aspects environnementaux. Les véhicules électriques ou hybrides peuvent bénéficier de certaines aides, comme le bonus écologique, tout en adoptant une démarche écoresponsable.
Véhicule utilitaire : transport de marchandises, matériel
Voiture de tourisme : déplacements pour rendez-vous clients
Véhicule électrique ou hybride : aides financières, démarche écoresponsable
Les avantages pour les freelances
Pour les free-lances, posséder une voiture de société comporte plusieurs avantages, principalement d'ordre pratique et financier.
Du point de vue pratique, l'acquisition d'une voiture de société simplifie la gestion des déplacements professionnels. Par exemple, il n'est pas nécessaire de tenir un registre de kilométrage pour séparer les trajets privés et professionnels. De plus, l'entretien du véhicule est généralement pris en charge par l'entreprise, ce qui libère le freelance de cette responsabilité.
Sur le plan financier, l'achat d'une voiture de société permet de réaliser des économies importantes. En effet, les frais liés à l'achat et à l'exploitation du véhicule (carburant, entretien, assurance, etc.) sont pris en charge par la société, ce qui permet de réduire les coûts personnels. De plus, ces dépenses sont déductibles du revenu imposable de l'entreprise, ce qui peut offrir un avantage fiscal significatif.
Cependant, il est essentiel de bien comprendre les implications fiscales de cette option et de respecter les règles en matière d'utilisation et de déclaration. Par exemple, si le véhicule est utilisé à des fins privées, il peut être considéré comme un avantage en nature et être soumis à l'impôt.
Est-il intéressant d'avoir une voiture de société ?
Critères et conditions pour obtenir une voiture de société
Formes juridiques éligibles EURL, SASU et entreprise individuelle
En France, les formes juridiques autorisées à acheter une voiture de société sont les EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), les SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), ainsi que les entreprises individuelles.
Pour l'EURL, l'unique associé peut acquérir un véhicule et l'intégrer au patrimoine de l'entreprise. Il peut aussi utiliser son propre véhicule pour ses déplacements professionnels.
Quant à la SASU, le président peut envisager l'acquisition d'un véhicule au nom de l'entreprise. Il est à noter que la fiscalité reste la même que le véhicule soit acheté cash, à crédit ou en leasing.
Enfin, pour l'entreprise individuelle, l'acquisition d'un véhicule de société est possible mais soumise à certaines restrictions d'ordre fiscal et juridique.
Conditions d'utilisation et critères fiscaux
Pour bénéficier des avantages fiscaux offerts par l'achat d'une voiture de société, certaines conditions d'utilisation sont requises. Le véhicule doit être utilisé principalement pour des activités professionnelles. Si le véhicule est également utilisé à des fins personnelles, cette utilisation doit être déclarée comme un avantage en nature et est soumise à des charges sociales et à l'impôt sur le revenu.
Dans le bilan comptable, le véhicule doit être inscrit comme un actif et donne lieu à une immobilisation comptable.
En matière de fiscalité, trois taxes principales sont à prendre en compte : la TVA et deux nouvelles taxes annuelles instaurées reprenant les 2 composantes de l'ancienne TVS :
La taxe annuelle sur les émissions de dioxyde carbone (ancienne taxe sur les émissions de dioxyde carbone) ;
La taxe annuelle sur l'ancienneté des véhicules de tourisme devenue en 2024 la taxe sur les émissions de polluants atmosphériques.
Les véhicules électriques ou hybrides peuvent ainsi bénéficier d'avantages fiscaux supplémentaires ; ces deux taxes sur l'affectation des véhicules à des fins économiques sont à payer au titre de l'année précédente. Concernant la TVA, elle est récupérable seulement dans le cas d'un véhicule utilitaire ou d'un véhicule de société "commercial" sans banquette arrière.
Et si on échangeait ?
La gestion de vos finances est cruciale, tant sur le plan professionnel que personnel. On peut très certainement vous aider à optimiser le tout !
Le coût initial d'une voiture de société comprend le prix d'achat du véhicule ou le coût de location, ainsi que les frais d'acquisition comme la carte grise. Pour une meilleure gestion des dépenses, il est crucial de prendre en compte les coûts récurrents tels que le carburant, l'entretien, l'assurance, etc. Ces coûts peuvent varier en fonction de l'utilisation du véhicule et de sa consommation.
Par rapport aux indemnités kilométriques, l'option d'une voiture de société peut sembler plus onéreuse au premier abord. Cependant, les frais liés à l'exploitation du véhicule étant pris en charge par l'entreprise, cela peut s'avérer avantageux à long terme. À noter que les amortissements d’un véhicule de société sont déductibles, dans la limite de 18 300€ ou 9 900€ pour les véhicules polluants.
Comparaison des coûts :
Cette comparaison simplifiée peut aider à évaluer l'option la plus rentable pour un indépendant.
Flexibilité et implications fiscales
L'option de la voiture de société offre une grande flexibilité en termes d'utilisation, contrairement aux indemnités kilométriques qui sont calculées selon un barème fiscal déterminé par l'URSSAF.
Cependant, cette flexibilité est accompagnée de certaines implications fiscales. Par exemple, la société doit calculer une Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) pour tout véhicule dont le kilométrage remboursé annuellement dépasse 15 000 km. Cette taxe est inversement corrélée aux émissions de CO2 du véhicule. Sur le montant déterminé, un abattement de 15 000 € est appliqué pour déterminer le montant à payer.
Si vous optez pour le remboursement des frais kilométriques, les sommes perçues ne sont pas soumises à l'impôt sur le revenu ni aux cotisations sociales.
En ce qui concerne les entreprises, elles sont exemptées de payer la TVS jusqu'à 15 000 km.
Si la voiture de société a un usage privé, un avantage en nature sera à déclarer. Ce qui n'est pas le cas avec les indemnités kilométriques car c'est le véhicule personnel qui est utilisé.
Véhicule de société : Impacts sur la comptabilité et la fiscalité
Amortissement et déduction des frais
L'amortissement d'un véhicule de société est une pratique comptable permettant de répartir le coût d'acquisition du véhicule sur sa durée de vie utile. Pour un véhicule de société, cette durée est généralement de cinq ans.
Processus d'amortissement :
L'amortissement peut être réalisé selon deux méthodes : l'amortissement linéaire ou l'amortissement dégressif. Le choix de la méthode dépendra des spécificités de votre entreprise et de votre véhicule. Les dépenses liées à l'achat et à l'utilisation du véhicule peuvent également être déduites du résultat fiscal de l'entreprise, à condition qu'elles soient liées à l'activité professionnelle.
Plafonnement de l'amortissement :
Il est important de noter que l'amortissement est plafonné à 18 300 euros pour les véhicules ordinaires. Si le coût d'acquisition dépasse ce plafond, une partie des amortissements doit être réintégrée dans le résultat imposable.
Déduction des frais :
Les frais liés à l'utilisation du véhicule (carburant, entretien, assurance...) peuvent être déduits des impôts, en proportion de leur usage professionnel. Par exemple, si la voiture est utilisée à 70% pour des besoins professionnels, 70% des frais peuvent être déduits.
Impact de l'émission de CO2 :
Le niveau d'émission de CO2 du véhicule a un impact sur l'amortissement. Plus les émissions sont faibles, plus le véhicule est déductible. Ainsi, l'achat d'un véhicule électrique peut être fiscalement avantageux.
Gestion des avantages en nature
Les avantages en nature liés à l'utilisation d'une voiture de société concernent principalement son usage privé. Pour un freelance, l'accès à un véhicule de fonction pour des usages personnels comme les déplacements en week-end ou pendant les congés est un bénéfice non négligeable. Cependant, cette utilisation privée est soumise à des règles spécifiques.
L'avantage en nature est considéré comme une forme de rémunération, donc il est soumis à l'impôt. Le calcul de cet avantage dépend de plusieurs facteurs, comme le type de moteur, le prix du véhicule, ses émissions de CO2 ou sa consommation d'électricité.
Il faut aussi prendre en compte si l'employeur prend en charge ou non les frais de carburant. L'évaluation peut se faire soit sur la base de la dépense réelle, soit à partir d'une évaluation forfaitaire.
La gestion de ces avantages en nature nécessite donc une bonne organisation et une connaissance précise des règles fiscales en vigueur.
Problématiques et erreurs fréquentes
Sous-estimation des coûts
La sous-estimation des coûts liés à l'acquisition et à l'utilisation d'une voiture de société est une erreur fréquente chez les freelances. Tous les coûts ne sont pas toujours pris en compte lors de l'évaluation initiale. Il est essentiel de comprendre que le coût total d'une voiture de société est bien plus que son prix d'achat ou de location.
Coûts d'acquisition : Ces coûts comprennent le prix d'achat du véhicule, les taxes, l'immatriculation, et d'autres frais initiaux.
Coûts d'exploitation : Ils englobent la consommation de carburant, l'assurance, l'entretien, les réparations, et le remplacement des pièces.
Coûts fiscaux : Ils sont liés à l'utilisation du véhicule, tels que l'avantage en nature pour l'usage privé du véhicule.
Coûts indirects : Ils sont moins évidents mais tout aussi importants. Ils incluent la dépréciation du véhicule, le temps consacré à son entretien, ou encore les frais de stationnement.
Il est crucial de prendre en compte tous ces coûts pour estimer le coût réel d'une voiture de société et éviter les surprises désagréables.
Non-respect des règles fiscales
L'omission des obligations fiscales peut entraîner des conséquences non négligeables pour les freelances. Par exemple, si un véhicule de société est principalement utilisé pour des déplacements privés, il peut être soumis à l'avantage en nature, qui est imposable.
Il existe également des règles spécifiques concernant la déduction de la TVA. En règle générale, celle-ci n'est déductible que pour les véhicules utilitaires ou sans banquette arrière.
Une autre erreur courante est le non-respect du plafond d'amortissement fixé à 18 300 euros pour les véhicules ordinaires. Si ce montant est dépassé, une partie des amortissements doit être réintégrée dans le résultat imposable.
Pour éviter ces erreurs, il est essentiel de se tenir informé des dernières réglementations fiscales et de consulter un expert si nécessaire.
En conclusion, choisir entre une voiture de société et le remboursement des indemnités kilométriques dépend de nombreux facteurs spécifiques à votre situation professionnelle. Une gestion rigoureuse et une compréhension approfondie des règles fiscales et comptables sont essentielles pour maximiser les avantages de chaque option.
Pour des conseils personnalisés et un accompagnement dans vos démarches, n'hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous aider à faire le meilleur choix pour votre activité de freelance de la tech.
FAQ
Voiture de société : Ce qu'il faut retenir de l'article
C'est quoi une voiture de société ?
Une voiture de société, aussi appelée voiture de service, est un véhicule dont l'entreprise est propriétaire ou locataire, et qui est mis à la disposition des collaborateurs pour leurs déplacements professionnels. C'est un outil de travail qui facilite les déplacements, évite aux employés d'utiliser leurs propres véhicules et augmente l'efficacité de l'entreprise. Sa principale particularité est qu'elle ne peut être utilisée que pendant les heures de travail et pour des déplacements strictement liés à l'entreprise, à l'exception de certaines conditions définies par l'employeur et la législation fiscale.
Quelle est la différence entre un véhicule de société, un véhicule de fonction ou de service ?
Il est essentiel de clarifier la différence entre un véhicule de société, un véhicule de fonction et une voiture de service. Un véhicule de société, ou voiture de service, est mis à disposition pour des déplacements exclusivement professionnels pendant les heures de travail. Il n'est pas attribué à un salarié spécifique et peut être utilisé par plusieurs employés. En revanche, une voiture de fonction est attribuée à un salarié ou un dirigeant pour son usage privé et professionnel. C'est un avantage en nature dont l'usage privé est soumis à des règles spécifiques de fiscalité. Ces distinctions sont cruciales car elles ont un impact direct sur l'usage du véhicule, la fiscalité et les responsabilités en cas d'infractions routières.
Comment acheter une voiture de société ?
Pour acheter une voiture de société, plusieurs options s'offrent à vous. La première option est l'achat comptant, qui implique un paiement intégral du véhicule au moment de l'achat. Bien que cette méthode puisse affecter la trésorerie de l'entreprise, elle présente l'avantage de ne pas augmenter son endettement. La deuxième option est l'achat à crédit, qui consiste à emprunter de l'argent auprès d'un établissement bancaire pour financer l'achat du véhicule. Cette solution peut être intéressante si vous ne disposez pas du capital nécessaire pour un achat comptant. Une autre possibilité est le contrat de location avec option d'achat (LOA) ou la location longue durée (LLD). Ces deux formes de leasing permettent de louer le véhicule pendant une période déterminée, avec la possibilité d'acheter le véhicule à la fin du contrat dans le cas de la LOA. En plus de choisir le mode de financement, il est crucial de sélectionner le véhicule adapté à vos besoins. Pour cela, il est important d'évaluer les différents modèles disponibles, de négocier le prix et de penser à l'optimisation fiscale.
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